Le col du fémur constitue une partie essentielle de l’os de la cuisse, reliant la tête fémorale à l’os iliaque. En raison de sa position anatomique particulière, une fracture à ce niveau est considérée comme particulièrement grave. L’ostéoporose du col du fémur résulte de la perte de densité osseuse, fragilisant ainsi la partie supérieure du fémur. Comme pour d'autres localisations de l’ostéoporose, cette fragilité osseuse passe souvent inaperçue jusqu’à l’apparition d’une fracture. Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la prévalence de l’ostéoporose au niveau du col fémoral est estimée à 5 %, contre 39 % dans d’autres parties du corps. Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer cette affection. Le sexe féminin est particulièrement concerné, bien que les hommes de plus de 70 ans soient aussi à risque. L’avancée en âge entraîne une perte osseuse plus rapide et un renouvellement osseux plus lent. Les personnes de petite corpulence présentent une densité osseuse inférieure, ce qui accroît leur vulnérabilité. Les antécédents familiaux jouent également un rôle important. Des taux hormonaux faibles, comme la diminution de l’œstrogène chez les femmes ou de la testostérone chez les hommes, sont des facteurs aggravants. Certaines pathologies, notamment les maladies digestives, les cancers, l’anorexie mentale, le VIH, la polyarthrite rhumatoïde ou les troubles endocriniens, peuvent aussi favoriser cette forme d’ostéoporose. Une alimentation pauvre en calcium, en protéines et en vitamine D contribue à la fragilité osseuse. L’usage prolongé de certains traitements médicaux – comme les médicaments contre le cancer du sein, les antiépileptiques, les glucocorticoïdes ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine – est également un facteur à considérer. À cela s’ajoutent les habitudes de vie, comme le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et le manque d’activité physique. Les symptômes de l’ostéoporose du col du fémur restent discrets aux premiers stades, mais peuvent évoluer avec le temps. Les signes possibles incluent des douleurs au niveau de la hanche ou du haut de la cuisse, une raideur de l’articulation, des difficultés à marcher ou à se tenir debout, une réduction de l’amplitude des mouvements, voire une fracture du col fémoral dans les cas avancés. Ce type d’ostéoporose représente un risque majeur pour la santé publique, car une fracture du col du fémur peut avoir de lourdes conséquences. Il est donc essentiel d’adopter une approche préventive et un traitement adapté. Le traitement repose sur une combinaison de médicaments et d’interventions non médicamenteuses. Parmi les traitements approuvés figurent les bisphosphonates, qui ralentissent la perte osseuse et préviennent les fractures, et la calcitonine, principalement prescrite aux femmes ménopausées ne tolérant pas d’autres traitements. Certains médicaments mimant ou modulant les effets des œstrogènes, comme le tamoxifène, peuvent aussi être utilisés. Le traitement hormonal substitutif à base d’œstrogène, seul ou combiné avec un progestatif, reste une option sous évaluation médicale stricte. Les agents anabolisants comme les analogues de la parathormone ou des protéines associées à l’hormone thyroïdienne sont réservés aux femmes ménopausées à haut risque de fractures. L’objectif principal est de renforcer la densité osseuse et de prévenir les fractures. La prévention passe par plusieurs mesures clés : la pratique régulière d’exercices de musculation et de résistance permet d’augmenter la masse osseuse et d’améliorer l’équilibre chez les personnes âgées. Des activités comme la marche rapide ou le jogging peuvent préserver la densité minérale osseuse. Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, calcium, protéines et vitamine D, est fortement recommandée, tout comme un apport calorique adapté au maintien d’un poids sain. Un mode de vie sain, incluant l’arrêt du tabac, la modération de la consommation d’alcool, et le suivi médical régulier avec dépistage de l’ostéoporose et conseils de prévention des chutes, contribue également à limiter le risque de fracture du col fémoral. Un accompagnement médical personnalisé reste indispensable pour choisir le traitement adapté à chaque patient.