Pratiquer une activité physique en cas d’ostéoporose peut sembler délicat. Bien que le sport soit en général bénéfique pour la santé osseuse, certaines formes d’exercices peuvent, au contraire, augmenter le risque de fractures. Cela engendre souvent de la confusion et de l’anxiété chez les personnes atteintes, concernant le type et le niveau d’effort physique adapté pour renforcer les os et améliorer la condition physique sans s’exposer à des blessures. L’ostéoporose est une pathologie caractérisée par la perte de calcium et d’autres minéraux essentiels dans les os, ce qui les rend plus fragiles et plus susceptibles de se fracturer. Une alimentation équilibrée et riche en calcium, combinée à une activité physique régulière tout au long de la vie – dès l’enfance jusqu’à la vieillesse – constitue l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir l’apparition de cette maladie. Les personnes déjà atteintes d’ostéoporose peuvent également tirer profit de l’exercice physique, car une vie active ralentit la perte osseuse souvent causée par un mode de vie sédentaire, comme le fait de rester assis pendant de longues périodes. En outre, le sport améliore la force musculaire et l’équilibre, ce qui réduit le risque de chutes et, par conséquent, celui de fractures. Adopter une activité physique adaptée peut limiter la perte de masse osseuse, maintenir les tissus osseux restants, améliorer la condition physique générale, accroître la force musculaire, la mobilité, l’équilibre, la coordination, réduire les douleurs liées à l’ostéoporose, et même améliorer l’humeur et l’énergie. En plus de ces bienfaits, le sport permet souvent de réduire la dépendance à certains médicaments à risque et d’aider à mieux gérer d’autres problèmes de santé. Toutefois, avant de débuter un programme d’exercices, il est indispensable de consulter un professionnel de santé pour évaluer les facteurs individuels tels que la gravité de l’ostéoporose, l’état de santé global, le niveau de forme physique, les antécédents d’activité, les traitements médicamenteux en cours et la présence éventuelle de maladies cardiovasculaires, pulmonaires, articulaires ou neurologiques. Certaines disciplines sportives sont particulièrement bénéfiques pour les patients ostéoporotiques, notamment les exercices d’équilibre comme le tai-chi, qui renforcent les jambes et améliorent la stabilité. Les exercices de posture permettent de corriger l’affaissement des épaules fréquent en cas d’ostéoporose et réduisent ainsi le risque de fracture vertébrale. Les activités douces comme le yoga et le pilates peuvent aussi renforcer la musculature, améliorer l’équilibre et la souplesse, mais il convient de rester prudent, car certains mouvements, notamment ceux impliquant des flexions avant prononcées, peuvent accroître le risque de fractures. Il est donc recommandé d’en discuter avec un spécialiste afin d’identifier les postures sûres et celles à éviter. Les exercices d’endurance portés, comme la marche, la danse, la montée d’escaliers, le tennis ou la course légère, sont très efficaces pour renforcer la densité osseuse. Les sports aquatiques, en particulier la natation, sont aussi bénéfiques, notamment pour améliorer la force musculaire, l’endurance cardiovasculaire et, selon une étude de 2020 menée en Chine, pour renforcer les os chez les personnes atteintes d’ostéoporose. Toutefois, certaines activités sont à proscrire chez ces patients. Les sports à fort impact, comme l’équitation, le ski, le football ou le hockey, sont déconseillés car ils augmentent le risque de chutes et donc de fractures, en raison de la faiblesse musculaire et des troubles posturaux fréquents. De même, certaines formes de musculation, comme le développé couché, les écartés couchés, le tirage nuque ou l’extension des jambes, peuvent exercer une pression dangereuse sur la colonne vertébrale fragile et doivent être évitées. Même au sein des disciplines douces comme le yoga, certaines postures comme les flexions avant, la position du pigeon, le roulé-boulé ou les torsions assises sont potentiellement risquées et doivent être écartées. En résumé, l’activité physique reste un élément fondamental dans la gestion et la prévention de l’ostéoporose, à condition d’être bien encadrée, personnalisée et pratiquée de manière consciente et sécurisée.